« Notre ambition : accélérer la transition des infrastructures vers une économie bas carbone au travers d’investissements de long terme durables et résilients pour le développement d’un avenir commun et soutenable. »
Chacun de nous a pu en faire l’expérience ces derniers mois – partout en Europe l’été a été chaud et sec, conduisant à des incendies d’une ampleur inégalée (7x plus en France, 3x plus en Europe que sur la moyenne 2006-2021) ainsi qu’à des sécheresses sévères. Et chacun peut légitimement se demander si ces évènements ne sont qu’une anomalie statistique ou la manifestation plus aigüe d’un changement climatique à l’œuvre. La science sur le sujet est très claire – le réchauffement du globe terrestre est directement lié à l’émission par les activités humaines de gaz à effet de serre (GES) qui s’accumulent dans l’atmosphère. Et ce réchauffement entraine un bouleversement rapide et radical du climat, des écosystèmes et finalement de la place d’homo-sapiens dans son environnement.
En février dernier, le GIEC rendait public le deuxième volume de son sixième rapport d’évaluation sur le climat : les conclusions sont sans appel et les chiffres alarmants. Dans le cas d’un réchauffement de 2°C d’ici 2100, près de 18 % des espèces terrestres pourraient être menacées d’extinction – une espèce sur deux dans un scénario à 4°C – et les principaux écosystèmes bouleversés, menaçant jusqu’à 3,5 milliards d’humains. L’activité humaine émet bien plus de gaz à effet de serre que la planète ne peut en absorber. Fort de ce constat, j’appelle chacun d’entre nous à agir urgemment afin de réduire l’émission de GES mais aussi à se protéger de l’évolution du climat.
Infrastructure et décarbonation de l'économie
Focalisons-nous sur les infrastructures, qui ont un rôle central à jouer dans la transition vers une économie bas carbone. Aujourd’hui, l’énergie, l’industrie, le transport et les bâtiments représentent plus de 85 % des émissions de CO2 en Europe. Il faut donc opérer un changement radical dans la manière dont les services essentiels (énergie, transport, eau, déchets, data …) sont délivrés par les infrastructures – j’en suis convaincu. Alors quelles solutions mettre en œuvre pour agir en ce sens ?
- Nous devons passer d’une consommation d’énergie majoritairement basée sur l’exploitation des énergies fossiles à une consommation basée davantage sur les énergies renouvelables et l’économie circulaire. Cela suppose à la fois le développement des énergies renouvelables (éolien, solaire, biomasse) et bas carbone, mais aussi l’adaptation des réseaux aux nouveaux mix énergétiques qui permettrons une plus grande modulation de la demande et un plus grand stockage (H2 vert). Cette transition va aussi favoriser la relocalisation de l’approvisionnement énergétique et donc d’accroitre notre souveraineté - et notre sécurité - énergétique.
- Nous devons également adapter les infrastructures pour qu’elles soient résilientes face aux conséquences du changement climatique, à savoir vagues de chaleur, sécheresses, montée des eaux, tempêtes etc. – mais pas seulement. Cela implique également d’en déployer de nouvelles, plus responsables, comme les transports propres – voitures électriques, trains et tramways - mais aussi de développer l’économie circulaire afin de gérer de manière responsable et durable notre eau et nos déchets.
- Enfin, cette transition ne se fera pas sans accélérer la digitalisation pour permettre le développement de réseaux de communications accessibles à tous et aux infrastructures, mais aussi accélérer la transition des process industriels vers le bas carbone et accroitre l’efficacité énergétique des bâtiments.
L’état des lieux est donc clair : cette transition ne peut se faire qu'au moyen d'investissements massifs dans les secteurs qui contribuent à la décarbonation de l’économie afin de rendre nos sociétés soutenables et pérennes, en équilibre avec les écosystèmes.
Nous en avons une conscience aigüe chez Eurazeo, où nous sommes fortement engagés dans la lutte contre le dérèglement climatique.
Eurazeo et l'infrastructure
Nous avons investi dans des sociétés du secteur de l’Infrastructure qui pour mission de délivrer des services essentiels de manière soutenable et résiliente, en lien avec la transition énergétique et la transition digitale. Ces derniers mois, nous avons réalisé trois investissements dans des entreprises qui pourraient collectivement contribuer à éviter le rejet de plus d’un million de tonnes de CO2eq d’ici 2028 :
- Ikaros Solar, un opérateur et producteur indépendant d’énergie renouvelable photovoltaïque qui opère dans plusieurs pays européens ;
- Electra, un opérateur de bornes de recharges de véhicules électriques ; et
- En partenariat avec Quantafuel, nous développons un grand projet de tri des déchets plastiques au Danemark.
Que faisons-nous pour les aider à se développer ? En tant qu’investisseur, nous mettons à leur disposition du capital, un accès privilégié aux marchés de capitaux et nous les aidons à se développer en amenant des experts sectoriels ou fonctionnels. Mais notre accompagnement va au-delà : nous cherchons à leur insuffler une approche responsable de la création de valeur. Et pour chacune de nos participations, nous établissons un véritable business plan environnemental que nous suivons avec des indicateurs de performance précis que nous mesurons tout au long de la période de détention.
Nous cherchons à conjuguer performance financière et contribution positive au développement durable de long terme et à la lutte contre le réchauffement climatique avec notre stratégie d’investissement axée sur l’Infrastructure de transition ; transition vers un monde décarboné.